LES 7 PECHES CAPITAUX‘Je peux résister à toute chose sauf à la tentation’ Après avoir maîtrisé les quatre célèbres vertus cardinales, na ceithre suáilcí cairdinéalta, il est temps de regarder de près nos péchés. Les experts dans le domaine ont passé des siècles à nous en cataloguer sept grandes catégories, bien qu’ils n’auraient peut-être pas pensé qu’un jour cette liste servirait à apprendre le gaélique. On les appelle les sept péchés capitaux, na seacht gceannpheacaí, et c’est tout un programme. Ne soyez pas surpris par le ceannpheaca n°6 : suite à un drôle de concours de circonstances orthographiques, le mot saint en gaélique veut dire avarice en français. peaca [paka] péché
En fait la liste ci-dessus ne contient pas des péchés proprement dit, mais des sources de péché. Par exemple, leisce, la paresse, n’est pas un peaca en soi : elle est quelquefois nécessaire et bénéfique. C’est l’excès ou le mauvais usage, qui fait le vrai peaca ! Si on est en panne d’imagination pour trouver des vrais péchés à partir des péchés capitaux, il y a toujours an diabhal, [åne djioual], le diable lui même, qui peut venir avec des idées. Ce petit bonhomme a sa place en gaélique et se trouve dans beaucoup de phrases. Pour la petite histoire, l’on l’appelle aussi an Fear Dubh [åne far du], l’Homme Noir. En revanche, un vrai homme noir, c’est-à-dire un Africain, se dit en gaélique fear gorm [far gorom], mot à mot, homme bleu. Ce n’est pas pour autant que l’on peut dire que les Irlandais sont spécialement daltoniens ‘Is é an diabhal é’ ‘Tá an diabhal ina bhoilg aige’ Malgré les problèmes de résistance d’Oscar Wilde cités au début, il semble que la prudence veille que l’on résiste à la tentation, il y a une ligne exprès pour cela dans le ‘Notre Père’, ‘..is ná lig sinn i gcathú..’ Bien sûr il y a des rigolos qui ont déjà fait de jeux de mots sur le ‘Notre Père’. En 1975 l’écrivain et journaliste irlandais, Breandán Ó hEithir (1930 – 1990) a écrit un livre intitulé ‘Lig sinn i gcathu’, ‘Laissez nous succomber à la tentation’, un conte sur la vie peu recommandable des étudiants à l’université de Galway dans les années 50. Avec un tel titre on ne peut qu’espérer que leurs péchés étaient à la hauteur ! Revenons donc nous inspirer de notre liste de peaca ci-dessus, pour nous fournir de quelques expressions assez courantes. Tá fearg orm Is mór an peaca é Effectivement, si on tient vraiment à passer son temps à accumuler des péchés divers et variés il viendra un moment où il sera utile de savoir s’excuser. Tá brón orm Gabh mo leithscéal ‘Admhaím …. gur pheachaigh mé go trom’ Les grands poètes irlandais savaient aller plus loin dans le remords. En guise d’acte de contrition, ils ont pris l’habitude d’écrire des vers de regrets, ce qui a donné naissance à tout un style de poème, an aithrí, [åne arrhi] , du mot pour pénitence. Dans cet optique que l’on peut toujours se rattraper à la fin de sa vie, on a le vœux suivant : ‘Go maire tú an céad ….. agus bliain chun aithrí !’ Références
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