Les symboles de l’IrlandeSi le trèfle à trois feuilles, les lutins, la bière, sont des symboles bien connus de l’Irlande, ce mois nous allons étudier quelques unes des images emblématiques irlandaises moins connues. Á savoir, la croix de Sainte Brigid, la harpe, la tourbe et l’âne. Nous finirons, comme cela se fait à la fin de beaucoup de soirées en Irlande, en chantant l’hymne nationale. Vous êtes prévenus ! L’Irlande est le seul pays du monde à avoir un instrument musical, en l’occurrence la harpe, comme symbole officiel du pays. Elle figure en entête de tous les papiers officiels. Notez bien, la harpe du gouvernement irlandais est orientée vers la gauche, la harpe d’Arthur Guinness vers la droite. Donc, vous voyez, ce n’est pas du tout la même chose ! L’Euro irlandais a aussi la harpe sur la face nationale de la pièce, tout comme les monnaies qui le précédaient, les regrettés punt et pingin,
Brigitte, née vers 453, est la Sainte patronne d’Irlande. Grande amie des pauvres, elle a fondé des monastères et fait des miracles partout dans le pays. Encore toute jeune fille, elle a converti un vieux seigneur païen en lui fabriquant une croix avec des ajoncs qui couvraient le sol de la maison. Quinze siècles plus tard, les Irlandais construisent toujours cette petite croix et vous en trouverez dans la plupart des foyers irlandais, y compris chez les Irlandais en France.
Móin, la tourbe, terre végétale issue des marécages, est une grande ressource naturelle en Irlande, ce ne sont pas les tourbières et marais qui manquent. L’exploitation et la commercialisation des réserves de tourbe ont même donné lieu à une agence gouvernementale, Bord na Móna. Cette agence connaît une grande réussite dans sa mission, et a fait construire d’énormes centrales, stásiún móna, où on brûle móin pour faire de l’électricité. Autour de la tourbe se greffe l’imagerie folklorique, mais relativement exacte, des hommes en train de découper la tourbe en été, et des enfants joyeux qui mènent les ânes chargés du précieux carburant. Ce qui nous amène à parler de la bête de somme préférée des Irlandais, l’humble âne, an asal, en toute sa splendeur. L’Irlande est mondialement réputée pour la qualité et l’élevage de ses chevaux, mais le pays a une dette énorme envers le travail ingrat de l’âne, bête de somme nationale. Plutôt connu pour ses qualités moins valorisantes, une certaine réputation à être têtu et pas excessivement brillant, an asal fidèle souffre souvent de la comparaison avec le noble capall. Voir le dicton suivant. ‘Ní dhéanfadh an domhan capall rása d’asal’ Mais tout n’est pas noir pour an asal. Regardez sur le dos d’un âne de la race la plus répandue en Irlande, l’âne de Jérusalem : vous y verrez le dessin d’une croix. Les Irlandais expliquent ceci comme une marque de reconnaissance que l’âne aurait reçue de Dieu Lui-même pour ses bons et loyaux services. Notamment pour l’avoir porté, Sa mère et Lui, sur son dos lors de la fuite en Egypte. Et trente trois ans plus tard, de l’avoir également porté sur son dos lors de l’entrée à Jérusalem, dimanche des Rameaux. ‘Ghoidfeadh sé an chros den asal’ Effectivement il faut être voleur jusqu’à la moelle, pour essayer de voler la cros du dos d’an asal. En Irlande, beaucoup de soirées, de bals, dans les pubs, se terminent en chantant l’hymne national. Pour nos besoins il nous suffit de regarder de près la toute première ligne. Cela peut vous rappeler aussi des matchs de rugby et de foot. ‘Sinne Fianna Fáil’ On peut donc parler effectivement du fabuleux Fáil d’Amélie Poulain. La chanson, tout comme la Marseillaise, a été adoptée en pleine révolution, à savoir l’insurrection de 1916, et a été gardée depuis. La chanson s’appelle Amhrán na bhFiann [aouronne na fiènne], ‘la chanson du soldat’ A lire :
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